Qu'est-ce
que le Beau?
Nous
pensons que c'est vers les mouvements de la fin du XIXème siècle et
du début du XXème qu'il faut se tourner pour refaire de l'Art, une
pratique qui consiste à façonner le Beau par la subjectivité. Il
faut également une part de concret pour comprendre une oeuvre, et le
concret à lui seul peut justifier le pourquoi de l'oeuvre. Le
réalisme est une façon de faire du Beau, quitte a sacrifier de la
subjectivité pour une objectivité impressionnante (les
peintures de la Renaissance sont des véritables démonstrations de
la maitrise de la perspective et de la couleur). La peinture
« naturaliste objective » (Antiquité, Renaissance,
Classicisme...) a en arrière plan , un but plus démonstratif que la
peinture subjective, qui elle se concentre sur la plus-value
esthétique que peut apporter la maniera de l'artiste. Ainsi
l'ultra subjectivité -l'Art trop abstrait- qui
supprime toute traces de concret (« concret », soit de la
réalité objective) n'a pas d'intérêt: Comme l'a accouché Hegel
sur une des pages dans « Esthétique », la Beauté
artistique est plus intéressante que la Beauté de la Nature, car
elle est né deux fois dans l'esprit. On peut comprendre dans
cette phrase que l'intérêt du Beau dans l'Art, c'est une deuxième
vision de la Nature par l'esprit humain, donc il faut qu'il y ait un
fond de concret, de tangible, un fond qui puisse faire croire que
l'oeuvre en question découle bel et bien d'une certaine observation
de la Nature.
Au
delà du beau d'apparence, il y a la dimension sacrée d'une
oeuvre qui peut justifier au même titre que le Beau, le pourquoi de
l'oeuvre, le Beau justifié et le gout, ou le Sacré, ou la
philosophie sont les arguments intrinsèques à l'oeuvre qui
explique la Raison de son existence.
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