mercredi 2 mai 2012

-Abécédaire- I pour...

Interprète(s) d'art


L’interprète d'art n'invente rien de nouveau, il ne va pas au delà des règles imposés par l'académisme de son époque- et à chaque époque, son académisme. Il se complait dans les mœurs artistiques de son temps, il y évolue.
Il s'approprie les codes esthétiques et spirituels de son époque en accordant sa maniera avec la logique du mouvement artistique avec lequel il est lié temporellement.
L'interprète décline, actualise, s'approprie, combine des codes esthétiques ou philosophiques avec sa façon de faire.
On ne décide pas si on est interprète ou non, c'est le travail effectué qui le démontre ou pas. Si on crée, si on contribue en faveur du mouvement artistique en place, si on ne crée pas de ruptures avec ce dernier, on est un interprète.

Un bon interprète crée avec son écriture naturelle (sa maniera) en comprenant -instinctivement ou pas- le "logos artistique" d'un mouvement. Comprendre la logique du mouvement puis la mélanger purement avec un style personnel et irréfléchi. Irréfléchi, car dans le cas contraire, un style réfléchi serait déjà un style travaillé, non-spontané et donc impersonnel.
Si l'interprète s'inspire d'autres artistes, son style sera la copie d'un travail d'un autre; La qualité déteint, car l'observation et la compréhension de la nature d'un mouvement sont indirectes, elle se fait par imitation et non pas par une analyse personnelle. C'est un peu comme la copie d'une photocopie, il faut mieux reprendre l'original pour ne pas avoir de perte en qualité.

Une mauvaise interprétation est une imitation.

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